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ELISA CORNU

PHOTOGRAPHIE

Pour Elisa Cornu, photographe, c’est une rencontre avec les femmes en Egypte qu’elle présente ici dans "Femmes d’Alexandrie : du Delta du Nil a celui du Rhône, des monts Atlas aux Alpilles il n y a qu’un pas ; un pas de danse, un pas de femme qui traverse la Méditerranée au rythme des vagues, dans une geste musicale". La photographe Elisa Cornu avec son précédent travail  sur les Harkis, et sur les Femmes d’Alexandrie, est elle aussi investie dans la question méditerranéenne et ses photos promettent un travail très personnel et un enrichissement pour les thèmes «  Rites et Fêtes », «  Regards ».
Elle réside à Aix-en-Provence où elle travaille dans le milieu artistique et culturel. La photographie a toujours été au centre de ses préoccupations, elle est pour elle une façon de vivre, de s'exprimer, de communiquer. Diplômée de l'école des Beaux-Arts, elle a à l'origine une formation de sciences économiques, complétées par une formation en sociologie et en médiation culturelle des Sciences et de l’Art. Nombreuses expositions en France et à l'étranger. Différentes thématiques ont été explorées par Elisa Cornu qui témoignent de la même sensibilité.

​MYTHOLOGIE ALEXANDRINE

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Initiée par le Centre français de culture et de coopération d’Alexandrie qui a déjà présenté des images d’Elisa Cornu en mars 2007, cette exposition est une suite de portraits de femmes de la célèbre ville égyptienne, fruit de multiples rencontres, et qui montrent comment la femme musulmane se situe aujourd’hui dans l’espace public. La photographe a voulu aller au-delà des apparences, notamment lorsque ses sujets portaient le voile. « Malgré celui-ci » dit Elisa Cornu, « elles ont des expressions, des attitudes, des vêtements plus ou moins cachés, des bijoux qui révèlent leur véritable nature, leur véritable identité. »
Alexandrie se révèle à moi dans un fracas de sons, d’odeurs, de couleurs. J’entends, je vois, je sens Alexandrie, au détour de ses rues, je me promène à travers l’Histoire et la mémoire de l’humanité. Alexandrie a inspiré les plus belles pages de la littérature et de l’esthétique artistique, mais au-delà du patrimoine historique, c’est la modernité d’Alexandrie qui me frappe.
Je suis submergée, happée par la ville, entre ciel et mer, entre mosquées et minarets où le chant des Muezzins et les klaxons des voitures se superposent, ou le trafic ne s’arrête jamais. Les gens m’apostrophent, m’abordent, m’accompagnent en souriant. Etrange paradoxe entre modernité et tradition, les femmes sont belles, voilées ou pas, les hommes portent la marque de leur foi. Fascinant ! Ici toutes les questions sont dans l’air.
C’est donc presque naturellement, peut être instinctivement, que mon regard à travers l’objectif s’arrête sur les femmes. L’Alexandrine, dans sa présence ou son effacement m’interpelle, elle est la représentation de la beauté féminine, descendant de l’illustre Cléopâtre. Mais en ce début de 21ème siècle, dans la modernité et la mondialisation de nos sociétés, le corps de la femme alexandrine dans sa beauté contemporaine, épanouie, fragile, vulnérable… concrétise et cristallise toutes les questions de l’échiquier du monde.

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